Imaginé aux Etats-Unis durant les années 1850, le produit à usage unique a progressivement envahi de nombreux marchés : du monde de l'emballage à l'industrie cosmétique en passant par le textile, le produit jetable s'est imposé comme un indispensable du quotidien par son côté pratique. Quid de son impact écologique et de son coût ? Découvrons ensemble pourquoi il est nécessaire de limiter au maximum sa consommation de produits à usage unique.
Les produits à usage unique sont polluants
Le produit jetable, prévu pour une utilisation unique, nécessite une fabrication à bas coût, et de ce fait, est intimement lié à l'industrie du plastique. Omniprésente à l'échelle de la planète, la pollution plastique est l'un des principaux facteurs de la dégradation de l'écosystème marin. Des tonnes de plastique sont rejetées annuellement dans les océans, mettant en danger la faune et la flore qui s'y trouvent.
Le plastique mettant des centaines voire des milliers d'années à se dégrader dans certains cas, est donc extrêmement peu biodégradable. Si de nombreux pays ont mis en place un système de tri et de recyclage des déchets plastiques, ce dernier n'est pas assez efficient pour éliminer la gargantuesque consommation actuelle de produits jetables. National Geographic estime que 9% du plastique produit à l'échelle mondiale a été recyclé jusqu'alors, tandis que son utilisation industrielle augmente de façon exponentielle.
La France a par ailleurs légiféré en faveur de la diminution du gaspillage dès 2017 en interdisant en outre l'utilisation de sacs jetables dans les magasins. En 2021, ce sont les pailles, touillettes et autres gobelets qui sont amenés à disparaître totalement, au profit d'alternatives plus éco-responsables.
Les produits à usage unique coûtent cher
Tout utilisateur de produit jetable génère une grande quantité de déchets. Faire le choix de changer ses habitudes de consommation représenterait une économie de plusieurs dizaines de kilos de déchets par an et par personne, rien qu'en comptant les produits textiles.
Par ailleurs, les produits ménagers à usage unique comme les lingettes jetables représentent des budgets de plusieurs centaines d'euros par an, à l'inverse des produits traditionnels. Pour aller plus loin, il est possible de réduire au maximum sa consommation de produits d'entretien en utilisant des ingrédients basiques tels que le savon de Marseille ou le vinaigre blanc.
Les alternatives aux produits à usage unique
S'il est pratique et ancré dans les mœurs, le produit jetable n'est pas dépourvu d'alternatives. Il existe des produits à usage multiple parfaitement adaptés à une utilisation ménagère quotidienne. Fabriqués à partir de matériaux durables, les produits réutilisables connaissent un engouement certain, et leur rythme d'apparition sur le marché de la consommation les rend facilement accessibles.
Un parfait exemple de ce changement de paradigme est l'industrie cosmétique. Des lingettes démaquillantes réutilisables se trouvent aisément dans les magasins bio, inspirées des techniques japonaises de layering, tout comme les rasoirs de sûreté, ou les brosses à dents en bambou. Le zéro déchet connaît également un essor considérable, avec les shampoings solides, et la diminution de l'utilisation de gels douches au profit du savon, diminuant de facto les quantités d'emballages plastiques nécessaires au conditionnement de ce type de produits.
Il existe une série de bons réflexes à adopter pour limiter sa consommation de produits à usage unique. Venir faire ses courses avec un sac réutilisable en tissu, acheter en vrac, refuser les emballages lorsqu'ils ne sont pas nécessaires, transporter avec soi un thermos ou une gourde plutôt qu'une bouteille plastique sont autant de gestes faciles à mettre en place au quotidien.
Utilisé à grande échelle depuis moins d'une centaine d'années, le produit à usage unique, bien que pratique, doit laisser sa place à des alternatives durables, quitte à remettre au goût du jour des produits lavables et réutilisables, délaissés au profit du confort. Ces alternatives sont non seulement écologiques, mais aussi économiques. Participer à la préservation de la planète est accessible à toutes les bourses !